Mizone Fengrun

9 mois se sont écoulés depuis notre premier voyage en Chine, dans le cadre du programme Blue Operations. Nous arrivons soucieux de retrouver avec nos interlocuteurs la qualité relationnelle produite lors de notre précédent workshop dans le pays. Nous nous souvenons du relais formidable qu’avait été, et qu’est toujours aujourd’hui, le dirigeant de cette usine pilote dans le programme. Aux souvenirs de cette première expérience en Chine se mêle la curiosité : les actions engagées depuis sont-elles reproductibles ici à Fengrun ?

Depuis l’aéroport de Pékin jusqu’à notre arrivée à l’hôtel, l’autoroute que nous empruntons est bordée de milliers d’arbres. Nous entendons depuis le vieux continent les avancées de la Chine en termes de reboisement ou de développement d’énergies renouvelables, et sommes particulièrement impatients de voir comment l’écologie est perçue au sein de l’usine de Fengrun.

Cette rencontre d’industriel à industriel, préparée depuis plusieurs mois, se trouve être productive de sens et d’un nouvel éclairage. Elle est également productive de résultat financier : nous apprenons peu de temps après notre arrivée à Fengrun que le site sur lequel nous nous sommes rendus en octobre dernier économisait cette année 220 000 $, grâce aux actions écolonomiques mises en place par l’équipe sur place ces 8 derniers mois.

A Fengrun nous sommes heureux de retrouver des visages que nous connaissons, et curieux d’en découvrir de nouveaux. Comme le programme va-t-il être pris en main par ces personnes que nous ne connaissons pas encore ?

Nos interlocuteurs cette semaine sont aussi bien des Danoners que des personnes externes à l’entreprise : voisinage, sous-traitants, autorité locale, etc. Le district de Fengrun est fortement industrialisé. L’usine Mizone est entourée d’aciéries, et une grande quantité de camions circulent sur la route qui longe le site. Au fil des rencontres, nous percevons que le problèmes de pollution de l’air préoccupe plus que tout autre sujet qui serait lié à l’écologie. Le gouvernement a agi avec force pour lutter contre ce phénomène, notamment en arrêtant les centrales à charbon de la région, mais il reste beaucoup à faire. Nous entendons cette remarque au cours de la semaine : « Au lieu d’aller sur Mars, on ferait bien de s’occuper de notre propre planète ! »

Prenons conscience que nous sommes tous acteurs face à ces problématiques environnementales graves et lourdes de conséquences. Lors de la séance de brainstorming organisée après 2 journées d’échanges et de rencontres, l’équipe est généreuse en idées. L’équipe sait que chacun peut faire sa part. Alors arrêtons d’attendre que le gouvernement fasse, soyons acteurs du changement que nous voulons pour nous-même !

A la fin d’une réunion l’étonnement nous saisit lorsqu’on nous demande « dîtes nous quoi faire ! ». S’il y a une chose que la séance de brainstorming a démontré, c’est que les équipes savent quoi faire. Elles sont une ressource inestimable pour l’entreprise. 129 idées ont émergé d’une séance de travail de 3h30. Non seulement les équipes savent quoi faire mais veulent faire.

L’équipe peut avoir confiance en sa capacité à développer des solutions pour faire face aux problématiques écologiques de notre époque. Lorsque nous présentons l’aquarelle, une voix s’élève dans la salle « Non c’est l’usine de Fengrun ça ?! ». « Ca » n’est pas seulement l’usine de Fengrun, c’est surtout l’usine dessinée d’après les idées issues du brainstorming ! C’est bien l’équipe de Fengrun qui a produit cela.

En clôture de notre semaine de travail, nous trouvons dans le directeur de l’usine le relais que nous avions eu 8 mois plus tôt sur le premier site. Celui-ci conclut la semaine de travail par ces mots « Vous qui êtes présents dans la salle, soyez les relais Blue Ops auprès de vos équipes, pour que chacun agisse à son niveau».